Le chien errant et la maison maudite 2.
Halloween Source google
Dans un petit village niché entre des collines verdoyantes, l’automne apportait avec lui un air mystérieux et un frisson d’excitation. Chaque année, alors que les feuilles des arbres prenaient des teintes flamboyantes et que le vent frais annonçait l’Halloween, les enfants du village se retrouvaient pour raconter des histoires de peur. Parmi toutes ces légendes, l’une d’elles se distinguait particulièrement : celle du chien errant qui guidait les enfants vers une maison maudite.
Les rumeurs racontaient que ce chien, au pelage noir comme l’ébène et aux yeux perçants, apparaissait uniquement les nuits d’Halloween. On disait qu’il était l’esprit d’un animal qui avait perdu la vie tragiquement, cherchant à se venger des adultes, tandis qu’il protégeait les enfants. Les villageois conseillaient aux jeunes de rester loin de lui, car le chien menait vers une maison abandonnée, réputée pour être maudite.
La maison, un vieux manoir en ruine à l’extérieur du village, avait toujours fait peur aux enfants. Ses fenêtres brisées, ses murs recouverts de lierre, et son jardin laissé à l’abandon lui conféraient un air sinistre. Les histoires racontaient qu’un sorcier y avait jadis vécu, et que sa magie noire n’avait jamais vraiment quitté les lieux. On disait même que ceux qui osaient s’aventurer trop près de la maison entendaient encore ses incantations résonner dans la nuit.
Une veille d’Halloween, un groupe d’enfants, excités par la montée d’adrénaline et les promesses de sucreries, s’est retrouvé au coin de la rue pour écouter les histoires. Parmi eux se trouvait Lucie, une jeune fille curieuse et intrépide, qui avait toujours rêvé de prouver que ces légendes n’étaient que des contes pour faire peur. Alors que les autres commençaient à s’éloigner, elle décida de s’aventurer vers la maison maudite.
En se rendant sur les lieux, Lucie sentit une étrange sensation, comme si quelqu’un l’observait. Tout à coup, elle aperçut une silhouette noire s’avancer vers elle. C’était le chien errant. Ses yeux brillaient dans l’obscurité, et il semblait l’inviter d’un léger mouvement de tête.
« Tu veux voir la maison ? » murmura Lucie, plus déterminée que jamais. Le chien, comme pour répondre à sa question, contourna ses jambes et éclaircit le chemin. Intriguée et excitée, Lucie le suivit.
Ils marchèrent ensemble, le silence de la nuit ne faisant que renforcer l’atmosphère mystique des lieux. Au fur et à mesure qu’ils approchaient de la maison, Lucie pouvait entendre le bruit du vent qui sifflait entre les planches pourries et les fenêtres fissurées. Lorsqu’ils arrivèrent devant le manoir, le chien s’arrêta et se retourna. Ses yeux brillaient d’une lumière surnaturelle, et Lucie ressentit une vague de courage mêlée à une certaine appréhension.
D’un geste de la patte, le chien l’invita à entrer. Lucie, bien que pétrifiée par la peur, franchit le seuil. L’intérieur de la maison était sombre et poussiéreux, mais une lueur mystérieuse semblait émaner de l’étage supérieur. Lucie sentit son cœur battre plus fort. Avec précaution, elle monta les escaliers en bois qui craquaient sous ses pas.
Arrivée au sommet, elle découvrit une pièce ornée de vieux meubles recouverts de draps, révélant une ambiance de temps révolus. Une lumière vacillante et fugace attira son attention. Elle s’avança, perplexe, et découvre une fenêtre ouverte, laissant passer des feuilles mortes emportées par le vent. Son regard fut attiré vers un vieux miroir accroché au mur. À sa grande surprise, elle y vit son propre reflet… mais quelque chose clochait. Il ne réfléchissait pas seulement son image.
Dans le miroir, elle aperçut des silhouettes – des visages d’enfants, leurs expressions déformées par la peur. Ils semblaient lui faire signe de l’aider. Submergée par l’angoisse, Lucie réalisa alors que le chien errant n’était pas là pour la mener à sa perte, mais pour lui montrer la vérité sur la maudite maison.
La légende racontait que ceux qui n’avaient pas écouté les avertissements avaient été piégés, ce qui expliquait les enfants en détresse qu’elle voyait dans le miroir. Il ne s’agissait pas seulement d’une histoire d’horreur : c’était un appel à la solidarité, une chance pour Lucie de briser le cycle maudit.
Avec un nouvel élan de détermination, Lucie retourna l’attention vers le chien, qui, avec une grande ferveur, l’imita. Il courut vers la porte du fond. Lucie le suivit, battant son cœur à tout rompre. Ils traversèrent plusieurs pièces, jusqu’à trouver un vieux livre ornée de symboles étranges. C’était un grimoire, rempli d’incantations oubliées. Alors qu’elle feuilletait les pages, elle pivota, et vit que le chien observait attentivement.
Elle comprit alors qu’elle devait lire une incantation pour libérer les enfants piégés dans le miroir. Elle chercha une formule qui parlerait de libération et, avec une voix tremblante mais claire, elle commença à réciter les mots inscrits sur les pages usées. Au fur et à mesure que les mots résonnaient dans la pièce, une halo lumineux entoura le livre, et le chien jappa joyeusement.
Les visages dans le miroir commencèrent à s’illuminer, et, un à un, les enfants en détresse émergèrent du reflet, remerciant Lucie. La maison, autrefois sombre et lugubre, résonna d’un éclat de joie. Dans un dernier éclat de lumière, le chien laissa échapper un jappement franc, comme s’il avait enfin rempli sa mission.
Lucie et ses nouveaux amis se précipitèrent dehors, tandis que le chien, maintenant serein, se tenait à l’entrée, les observant avec fierté. Ensemble, ils avaient triomphé de la malédiction qui pesait sur la maison, et, alors qu’elle se retournait une dernière fois, Lucie vit le chien disparaître dans la nuit étoilée, comme un ange gardien veillant sur eux.
Ce soir-là, les enfants du village n’oublièrent jamais le courage de Lucie. Et chaque Halloween, lorsqu’ils se retrouvaient pour raconter des histoires, ils ajoutaient celle du chien errant, un ami fidèle qui avait sauvé des âmes perdues et apporté la lumière là où régnait l’obscurité.
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