Halloween 4 Le Chien Errant de la Maison Maudite.

Le Chien Errant de la Maison Maudite.

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Chaque année, à l’approche d’Halloween, les enfants du petit village de Saint-Vallon racontent une légende qui fait frémir d’effroi les âmes les plus courageuses. C’est l’histoire d’un chien errant, un compagnon à quatre pattes qui apparaît au crépuscule, mais qui n’est pas un simple animal. Ce chien a pour mission de guider les enfants vers une maison oubliée, considérée comme maudite par tous les habitants. La nuit d’Halloween, ses aboiements résonnent dans les ruelles sombres, et ceux qui choisissent de le suivre s’engagent dans une aventure qui pourrait bien les conduire à leur perte.

L’origine de cette légende remonte à de nombreuses années, lors d’une nuit d’Halloween froide et brumeuse. Une famille, les Dupont, vivait dans une grande maison en haut d’une colline. Ils avaient un chien fidèle, un grand danois nommé Max. Un soir, alors que les enfants Dupont se préparaient pour aller récolter des bonbons dans le village, Max aboya avec une intensité inédite. C’était comme s’il avait pressenti un danger imminent.

Les enfants, ravis et insouciants, quittèrent la maison, mais Max, rassemblant tout son courage, se mit à les suivre. Tandis qu’ils cheminaient vers le village, une silhouette étrange apparut au loin, à l’orée de la forêt. Les petits Dupont, excités à l’idée d’un bonbon caché, coururent vers cette silhouette. Max, inquiet pour la sécurité de ses jeunes maîtres, aboya, cherchant à les dissuader.

La silhouette, bientôt identifiée comme celle d’un autre enfant, les entraîna plus profondément dans les bois, vers une maison délabrée que personne n’osait approcher. Le chien, réalisant que quelque chose de maléfique se tramait, s’élança à leur suite. Mais alors qu’il essayait de les atteindre, il se heurta à un mur de brouillard. Un profond grondement emplit l’air, et soudain, la maison éclata dans une lumière aveuglante.

Les enfants Dupont disparurent, ne revenant jamais à la maison. La légende dit que Max, le seul à échapper à ce destin, fut retrouvé errant le lendemain, hurlant à la lune, rusant pour attirer l’attention des villageois. Au fil des ans, chaque année, lors de la nuit d’Halloween, Max – ou plutôt son esprit – refait surface sous la forme d’un chien errant, cherchant à guider les enfants vers la maison maudite.

La maison, bien que décrite par les villageois comme un endroit terrifiant, est entourée de mystère. Elle est recouverte de lierre, avec des fenêtres brisées et des portes grinçantes. Les histoires qui circulent au sujet de cette demeure parlent de bruits étranges, de rires d’enfants capturés et de lumières vacillantes le soir d’Halloween.

Il est dit que quiconque entre dans la maison doit affronter ses propres peurs, car elle semble être un reflet de l’âme de celui qui l’explore. De nombreux enfants, excitants par le frisson de l’interdit, ont essayé de suivre le chien dans les couloirs sombres de la maison, mais peu d’entre eux sont revenus.

Malgré les avertissements de leurs parents et des anciens du village, les enfants continuent d’être attirés par l’appel du chien, qui semble amical et rassurant. « Suivez-moi », semble-t-il dire avec ses yeux brillants, alors qu’il se faufile entre les ruelles sombres. Le chemin qu’il prend est souvent détourné, évitant les lumières et les routes connues, guidant les jeunes esprits vers un oeil de tempête.

Chaque année, des groupes d’enfants se mettent en route, séduits par la promesse d’une aventure. Ils traversent les bois, emportés par leur curiosité et leur audace, jusqu’à ce qu’ils atteignent le seuil de la maison maudite. Là, ils se rendent compte qu’ils se sont éloignés trop loin, au-delà des frontières du connu.

La nuit d’Halloween est un moment de rassemblement pour les enfants du village. Armés de sacs de bonbons et de costumes effrayants, ils se lancent dans une chasse aux friandises. Alors que les lumières des lanternes vacillent dans l’obscurité, le chien errant apparaît, comme une ombre dans les ténèbres. Les rires et les cris se mêlent à l’ambiance mystérieuse, et certains ne peuvent ignorer l’appel du canine spectre.

Ils suivent le chien dans les bois, captivés par la promesse d’un trésor caché. Les arbres s’épaississent alors qu’ils avancent, formant un tunnel de branches tordues. Lorsqu’ils arrivent enfin à la maison, un frisson leur parcourut l’échine. La porte de la maison s’ouvre lentement, comme si elle les invitait à entrer.

Les enfants, le cœur battant, s’engouffrent à l’intérieur. Le chien se tient à l’entrée, les observant, un air de tristesse dans ses yeux. À l’intérieur, le temps semble s’être arrêté. Des jouets oubliés sont éparpillés sur le sol, et des éclats de rire résonnent partout. Pourtant, quand ils tournent les coins, chaque rire se transforme en cris, les aplaties par le poids des années.

Les enfants, perdus dans ce monde d’illusions, commencent à comprendre la véritable nature de la maison. Elle n’est pas qu’un simple lieu abandonné : c’est une prison pour les âmes d’enfants égarés. Chacun d’eux est confronté à une version d’eux-mêmes, une réflexion de leurs peurs les plus intimes. Peu à peu, ils réalisent qu’ils doivent surmonter leurs craintes pour trouver la sortie.

Max, l’esprit du chien errant, les guide silencieusement à travers le dédale des illusions, honneur à son devoir de protecteur. Il sait qu’il ne peut pas les sauver à leur place, mais il est là pour les aider à trouver la force qui sommeille en eux.

Finalement, après des heures de lutte et de confrontations, les enfants parviennent à quitter la maison. Ils émergent dans la lumière de la lune, le cœur lourd mais l’âme purifiée. Le chien, tel un gardien bienveillant, les attend à la lisière des bois, avant de disparaître dans l’obscurité.

La légende du chien errant dans la maison maudite continue de hanter les nuits d’Halloween à Saint-Vallon, rappelant aux enfants que parfois, la curiosité peut mener à des chemins sombres. Les anciens du village avertissent toujours : « Ne suivez jamais un chien errant, car il pourrait vous mener là où même les plus braves n’oseraient s’aventurer. »

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