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Haruspicine

Haruspicine

Haruspicine Source google

L’haruspicine est un art divinatoire par les entrailles des victimes.

L’haruspicine ou aruspicine vient du grec « khorde » qui signifie intestins et du latin « hernia » signifiant rupture + « hira » signifiant entrailles + « spic » signifiant inspecter.

Dans l’Antiquité, cette divination interprétait la volonté divine en lisant dans les entrailles d’un animal sacrifié, viscères d’oiseaux, vésicules de volaille, foie de mouton.

L’animal était rituellement abattu ; l’haruspice pouvait alors examiner la taille, la forme, la couleur, les signes particuliers de certains organes, généralement le foie, dont on a retrouvé des maquettes de bronze à usage didactique de ce type de divination, tel le foie de Plaisance en Étrurie, mais il existe aussi un exemplaire hittite provenant de Hattusa , et une version babylonienne.

L’organe était divisé en quatre parties correspondant aux quatre points cardinaux, chacune d’entre elles représentait la demeure de certaines divinités, invoquées, auxquelles l’officiant demandait l’intercession dans les affaires humaines.

Ensuite, l’animal était abattu, la viande était rôtie et divisée entre les participants à la cérémonie au cours d’un banquet, les organes internes (exta, le siège de la vie de l’animal) cuits étaient jetés dans le feu du foyer en offrande aux dieux.

Par la suite, ce fut l’empire romain qui pour deviner, utilisait les entrailles au complet (ou exta): soit le cœur, l’estomac, les poumons, la rate et les reins. L’haruspicine, une véritable institution sanguinaire, fut pratiquée pendant des siècles dans l’empire romain par les haruspices.

Donc, les haruspices romains avaient quatre fonctions distinctes : examiner l’animal avant qu’il ne soit ouvert ; examiner les entrailles ; observer la flamme du feu sacrificiel ; et examiner la viande et les boissons offertes pendant le sacrifice, ainsi divers présages pouvaient être tirés.

Donc, s’il fallait l’amener avec violence ou si elle réussissait à s’échapper de l’autel, donnait de ce fait des présages sinistres. Puis le coeur maigre, ou le foie double ou enveloppé d’une double tunique, et surtout l’absence du coeur ou du foie, annonçaient toujours de grands maux. C’était encore un fort mauvais signe quand la flamme ne s’élevait pas avec force et n’était pas transparente et pure ; et si la queue de la bête se courbait en brûlant, elle menaçait de grandes difficultés dans les affaires.

Toutefois, tout porte à croire que certains aruspices étaient habiles dans l’art d’escamoter : car le cœur manqua aux deux bœufs immolés le jour où l’on assassina César.
Voici quelques exemples quant à la façon de procéder à la lecture des entrailles :

Une ride en forme de croix, située dans une section particulière, indique qu’un personnage important va tuer son maître.

Deux rides trouvées dans une autre section, indiquent que le voyageur va atteindre son objectif.

Si l’on trouve deux lignes ressemblant à des doigts sur le côté droit du foie, c’est que deux personnes importantes se rivalisent pour le pouvoir.

Si les deux poumons montrent une rougeur, c’est qu’il y aura un incendie.
Si la vésicule biliaire est enfermée dans la graisse, il y aura une température froide.
Si le diaphragme se cramponne, il y aura soutien divin.

Aujourd’hui, cette pratique n’est plus utilisée, sauf dans certaines contrées.

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Spirituellement vôtre.

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