Coscinomancie
Coscinomancie Source google
La coscinomancie est une divination par un sas ou un tamis.
La coscinomancie vient du grec « koskinon » qui signifie crible ou tamis.
La coscinomancie peu s’écrire également coskinomancie, cosquinomancie et cosnomancie.
La coscinomancie est donc une sorte de divination qui se pratiquait au moyen d’un crible, d’une passoire, d’un sas ou d’un tamis que l’on fait tourner et qui est de plus suspendu par des pincettes ou des tenailles pouvant être supportées par deux doigts, venant de deux assistants.
La coscinomancie est une divination remontant déjà dans la Grèce antique, mais son développement paraît dater surtout du Moyen Age.
D’ailleurs, Halbert d’Angers nous raconte une scène de coscinomancie dont il fut le témoin à Bourges, ou un jour, il s’est retrouvé dans une maison au moment que l’on pratiquait cette divination, pour savoir si la servante avait dérobé de la vaisselle d’argent.
Deux personnes, après avoir fiché des ciseaux dans un châssis, tenaient le sas suspendu en l’air, chacune tenant sur leur pouce mis sous chaque anneau, puis il entendit prononcer quelques paroles avec le nom de la servante, prétendant que, si le sas tournait, la servante était coupable.
Au XVIIéme siècle, Jean Belot, nous raconte une autre façon nettement plus solennelle d’une séance de coscinomancie. Deux officiants tiennent le sas sur l’ongle du pouce, ou du doigt mitancier. On récite le rite divinatoire par une prière en latin dont voici la traduction « O Dieu qui avez libéré la bienheureuse Suzanne de la fausse imputation du crime ; O Dieu qui avez libéré la bienheureuse Thècle de l’arène ; O Dieu qui avez libéré saint Daniel du filet aux lion et arraché les trois enfants à la fournaise du feu, libérez les innocents et désignez les coupables. Par Notre Seigneur ».
A ce moment-là, le maître s’adresse au premier des serviteurs que l’on soupçonne du vol.
La demande et la réponse sont fixées par le rituel :
« …… ; par saint Pierre, par saint Paul, tu l’as » dit le maître.
Par saint Pierre, par saint Paul, non pas » répond le suspect.
Ces deux phrases sont répétées par trois fois et c’est seulement alors que le crible tourne ou ne tourne pas, désignant ou non le serviteur comme coupable.
C’est ainsi que dans le passé, on désignait les personnes soupçonnables en récitant leurs noms ou de quelques autres crimes secrets.
Au 19 ème siècle, on pratiquait la coscinomancie dans le Finistère, en France, au moyen d’un tamis ou d’un crible, c’est ce qu’on appelait, dans les campagnes, tourner le sas.
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